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La Fédération nationale des maisons des Potes

Emanation de SOS Racisme, l’association fédère plus de trois cents structures affiliées dans les quartiers. Elle se définit comme un relais dont la vocation est de démultiplier les actions des associations en direction des habitants des quartiers. Sous l’impulsion de la présidente les “Etat Généraux des femmes des quartiers” se sont tenus en janvier 2002 à la Sorbonne. Un manifeste a été défini et diffusé auprès des politiques. Il porte les revendications de celles qui ne veulent plus subir l’injustice et la violence au nom d’une tradition ou d’une religion. Leur mot d’ordre : “Ni putes, ni soumises !” Lorsque vous êtes devenue présidente en décembre 2001, vous avez immédiatement orienté la réflexion et l’action de la fédération par rapport aux droits des femmes des quartiers. La liberté des femmes nous préoccupe beaucoup. Elles ne sont pas uniquement victimes de discrimination raciste et géographique à l’extérieur de la cité mais, comme de nombreuses femmes françaises, elles subissent aussi la discrimination sexiste, y compris dans leur quartier. Au travers de cette stratégie féministe nous poursuivons deux objectifs. D’abord, bien sûr faire évoluer les droits des femmes, particulièrement bafoués dans les quartiers. Mais également enclencher, se faisant, une dynamique plus générale de réflexion et d’action contre la violence et l’enfermement des ghettos. Notre constat est simple : là où les hommes souffrent, les femmes portent ces souffrances. Marginalisation économique et discriminations ont constitué des ghettos où les citoyens ne se sentent pas égaux aux autres et les citoyennes encore moins. Ce système génère des situations de violence dont les femmes sont les principales victimes. Or, ceux sont les femmes qui transmettent les valeurs. Elle sont une pièce maîtresse dans la cellule familiale. C’est pourquoi le combat de libération des femmes est un levier important de la lutte contre les discriminations en général. L’émancipation des hommes et des femmes des quartiers passe par les femmes. Le discours que nous portons en faveur de l’émancipation des femmes permet une prise de conscience générale de la discrimination. Concrètement, vous avez mis en place un certain nombre d’actions dans les quartiers qui ont récemment abouties à la tenue des Etats Généraux des femmes des quartiers. Près de trois cents femmes se sont retrouvées à la Sorbonne pour participer à différentes commissions. Les Etats Généraux nationaux ont été un vrai succès. Les femmes y sont venues nombreuses. Elles ont pu discuter entre elles, sans souci des pesanteurs sociales et familiales, sans tabou. C’est pour favoriser cette liberté de parole que nous n’avons pas invité les hommes ou les associations féministes. Il fallait laisser la parole aux jeunes femmes des quartiers. La question de la sexualité est particulièrement tabou. On constate de ce point de vue une forme de régression : la femme est vécue et se vit comme reproductrice. Cette situation est renforcée par la situation d’enfermement (ghetto) et l’émergence de l’intégrisme. Cette régression est symbolisée par le renforcement du mythe de la virginité (démonstration publique du drap tâché de sang) et des mariages forcés. Plus généralement, les jeunes femmes sont surveillées par les hommes de la famille, par ceux du quartier. Cette violence psychologique, ce poids de la tradition porté par la communauté niant la liberté de choix fondamentale induit une misère sexuelle des jeunes femmes qui se retrouvent souvent en situation de subir la sexualité. La violence sociale encourage la violence physique (insultes, viols collectifs…). Les premières personnes qui vivent l’insécurité sont les habitants des quartiers eux-mêmes, et particulièrement les femmes. Le travail que nous menons avec les femmes permet de mettre en lumière les questions de la sexualité, du choix, de la liberté et de l’oppression. Les hommes sont ainsi amenés à faire face à leur propre responsabilité d’oppresseurs. Certains nous suivent d’autres se radicalisent. Ces derniers sont, la plupart du temps, les acteurs de réseaux parallèles (trafic ou intégrisme) qui craignent une remise en cause du système. La plupart des jeunes comprennent l’objectif global contre les ghettos et la discrimination mais ils réalisent seulement qu’ils sont eux aussi oppresseurs de leurs jeunes soeurs. Un Manifeste de revendications a été défini que vous allez adresser aux politiques. De façon générale, quelle regard portez-vous sur la parité en politique. Est-ce un principe qui devrait être généralisé ? Les personnes d’origine noire africaine ou maghrébine doivent être représentées à l’Assemblée nationale. Mais je suis contre les quotas. Surtout, les compétences existantes dans les quartiers doivent être prises en compte et valorisées. La parité homme/femme a malheureusement nécessité une loi. Au-delà, le travail de fond sur les mentalités est nécessaire. Je trouverai ridicule qu’il faille une loi pour que les quartiers soient enfin représentés en politique. Nous ne poursuivons pas un objectif communautariste. Nous sommes laïques et convaincus que les français doivent se retrouver autour du socle des valeurs républicaines. A ce titre nous luttons aussi bien contre l’intégrisme que contre l’extrême droite.

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