Douze victimes : c’est le nombre de jeunes morts en France depuis octobre 2001, après avoir joué au jeu du foulard. Malgré ce nom, cette activité n’a rien d’un jeu : un adolescent, aidé ou non par un camarade, s’étrangle à l’aide d’un foulard jusqu’à perdre connaissance. Les jeunes recherchent ainsi différentes sensations liées au manque d’oxygène. Mais ils ignorent les dangers qu’ils encourent : perte de connaissance, violents maux de tête, suffocation entraînant une syncope et parfois la mort. Expériences limites Si le jeu du foulard est le plus tristement célèbre, il n’est hélas pas le seul. Le jeu de la canette consiste à faire tourner une canette de soda dans un cercle de joueurs et le premier qui la laisse tomber est battu par ses camarades. Dans le jeu du bouc émissaire, un enfant est désigné le matin par d’autres élèves et il est roué de coups, par ces mêmes élèves, tout au long de la journée… La liste de ces jeux est longue et leurs conséquences terribles : comas, paralysies, morts. Ces jeux concernent principalement les préadolescents et les adolescents qui cherchent à repousser leurs limites en mettant leur vie en danger. Les victimes sont souvent des enfants sages, faibles, qui n’oseront pas avouer leur martyr quotidien. Prévention auprès des enfants et des enseignants Vis-à-vis ce constat, il faut toutefois rester prudent : ce type de comportement ne se rencontre pas dans toutes les cours d’école, fort heureusement. Inutile donc de vous angoisser à tort. Sachez être attentive aux comportements de vos enfants. Ne les laissez pas se renfermer sur eux-mêmes. Vous pouvez aborder ce sujet pour les informer des dangers, mais ne soyez pas trop insistante. Si vous ne savez pas comment réagir, prenez contact avec les associations de parents de victimes de ces jeux. Certaines d’entre elles comme l’association SOS Benjamin souhaite soutenir les parents et sensibiliser le personnel de l’Education nationale. Cela se traduit par des formations aux gestes de survie, le don de trousses de secours à chaque établissement scolaire, etc. L’heure de la prévention a sonné. La parole et la discussion sont les premiers actes à mettre en place. Par Christelle Célarié