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Devenir Belle-mère

Vous avez la chance d’avoir pu occuper le rôle de belle-fille (par deux fois) et maintenant celui de belle-mère (avec 4 belles-filles). Selon vous, comment les rapports entre la belle-mère et sa bru ont-ils évolué ? Avant, les belles-filles faisaient des efforts pour se faire accepter. Maintenant, les rapports se sont inversés : c’est aux belles-mères de prendre sur elles pour continuer à voir leurs enfants et petits-enfants. Le nouveau rôle des femmes dans la société et leur émancipation, pour laquelle ma génération s’est battue, leur permettent aujourd’hui d’être plus courageuses et indépendantes. Les femmes d’aujourd’hui ne sont plus soumises à leur mari, et encore moins à la mère de ce dernier ! Elles ont gagné leur autonomie. Quels conseils donneriez-vous à une amie qui deviendrait belle-mère ? Etre une belle-mère parfaite et zen bien sûr ! Ne jamais se plaindre, être joyeuse et ne pas se mêler de la vie familiale de sa progéniture, voilà quelques-unes des clés d’une bonne entente. Les trois singes chinois de la sagesse résument bien le b.a-ba à respecter : boucher ses yeux, ses oreilles et sa bouche. Comment y parvenir ? Il faut donner sans attendre en retour. Beaucoup de femmes divorcées ou veuves ont l’impression que leurs enfants vont les aider à combler leur solitude. C’est une erreur ! Les enfants ont peur de voir leur liberté réduite par une présence maternelle trop forte… ils vont donc vous fuir ! Mieux vaut être trop absente que trop présente. La mère devenue belle-mère doit exister par elle-même et ne pas vivre pour ou par ses enfants. Il faut qu’elle ait un réseau affectif en dehors des enfants et vive aussi pour elle-même. Le problème des petits-enfants est aussi souvent évoqué par les belles-mères que j’ai rencontrées pour rédiger mon livre “Nous, les belles-mères”. Les grands-parents ne devraient jamais oublier que, quels que soient les sentiments qu’ils éprouvent et les services qu’ils rendent, un enfant relève de l’autorité de ses parents. Nous sommes souvent très utiles mais pas indispensables ! A lire “Nous, les belles-mères” de Christiane Collange, Fayard, 2001

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