Ce que nous savons de l’alcoolisme Une verre ou deux au déjeuner, puis un verre ou deux le soir, pour se détendre et atténuer le stress d’une journée de travail harassante… Cette habitude est celle de nombreux cadres (hommes et femmes), ouvriers, employés de bureau, mères de famille etc. Tous seraient bien surpris d’apprendre qu’ils sont alcooliques sans le savoir. Car dans ce pays particulièrement tolérant, l’alcoolique est uniquement celui qui affiche une ivresse manifeste. Et pourtant, l’alcoolisme dit “mondain” est bien une dépendance grave. La bière, même si son degré alcoolique est plus faible est aussi dangereuse que les autres boissons. L’alcoolisme provoque de nombreux méfaits. Il attaque de manière immédiate le système nerveux. Le consommateur subit alors une altération de ses réflexes et de sa capacité de jugement, des troubles de la vision etc. C’est une véritable confusion mentale qui peut s’abattre sur le buveur. Après deux verres, tout s’accélère. Cela explique que l’alcoolisme au volant soit responsable de près de 3000 morts chaque année, de 50 % des crimes de sang et de 20 % des accidents du travail. Destruction physique L’alcool détruit peu à peu l’appareil digestif (estomac, intestin, foie) et entraîne des cancers, des ulcères et des cirrhoses. Enfin, contrairement à une idée complaisamment répandue, les boissons alcooliques ne préservent pas le coeur. Bien au contraire, l’alcool provoque des troubles cardio-vasculaires importants. Autrefois épargnées, les femmes sont nombreuses à subir la dépendance alcooliques. Or, les effets de l’alcoolisme sont plus apparents et plus graves chez la femme. Avec une consommation moindre que celle de l’homme, elle est rapidement victime de cirrhose précoce. Sans oublier les risques pour l’enfant qu’elle met au monde. Ce qu’il faut faire Une personne habituée à boire sera rarement ivre. Elle aura donc beaucoup de mal à pendre conscience de sa dépendance alcoolique. Il est plus difficile encore de prendre conscience de la dépendance alcoolique de nos proches : tant qu’ils ne manifestent pas de comportement “anormal” , nous aurons du mal à voir qu’ils sont “accrocs” à cette drogue. La dépendance à l’alcool est une maladie curable, elle peut être soignée. En cas de difficultés, n’hésitez pas à consulter un médecin, il vous donnera un programme thérapeutique pour arriver au sevrage. De nombreuses associations bénévoles (les Alcooliques anonymes par exemple) peuvent vous aider. Outre l’aide médicale et psychique des associations bénévoles, il faut se rééduquer, c’est à dire apprendre à ne plus céder à ce réflexe malsain qui consiste à “arroser” n’importe quel événement quotidien. Il faut aussi apprendre à refuser tranquillement un verre d’alcool sans avoir la crainte de passer pour une “mauviette”. Car hélas, dans certaines régions un homme qui refuse un énième verre d’alcool (ou de bière) est une “mauviette”. Article réalisé par Ekko