Quels conseils donneriez-vous à une personne qui souhaite vivre dans une maison écologique et saine ? A l’heure actuelle, les maisons sont souvent insuffisamment ventilées. Il faut réapprendre des gestes simples, quotidiens, pour améliorer la qualité de l’air intérieur. Concrètement, il faut penser à aérer la chambre et la literie chaque matin. Il faut ouvrir les fenêtres lorsqu’on cuisine et lorsqu’on passe l’aspirateur. Tous ces gestes se perdent, car des systèmes de ventilation mécaniques sont souvent installés. On pense que c’est suffisant, mais ceux-ci ne sont pas toujours appropriés. A titre individuel, il faut réfléchir également aux produits ménagers qu’on utilise et à la multiplication des parfums de synthèse qu’on vaporise pour chasser les mauvaises odeurs. Il faut savoir que ces produits sont très nocifs et qu’il est préférable d’aérer. Quelles démarches ou réflexions doit-on mener pour se faire construire une maison individuelle respectueuse de l’environnement ? Je conseillerais de passer par un architecte pour discuter avec lui du type de construction précis que l’on souhaite. Il faut être attentif à l’orientation de la maison par rapport au solaire passif, il faut penser aux ouvertures pour les pièces d’eau. En fonction de la région choisie, on pourra envisager des panneaux solaires pour le chauffage, ou exploiter le réseau de géothermie. Pour économiser l’eau, on peut mettre en place deux circuits internes. L’un d’eau potable et l’autre qui récupérerait l’eau de pluie pour l’utiliser dans les W.-C., l’arrosage du jardin… Ce sont des aspects à considérer avant même de construire l’habitation en tenant compte de la situation du terrain, de son désir personnel, du contexte régional et de l’offre disponible sur le marché. Vivre dans une maison écologique et saine coûte-t-il cher ? Existe-t-il des aides pour financer ce type de projet ? C’est la matière grise qui coûte cher, c’est-à-dire les étapes de réflexions et les études à effectuer avant de passer à la construction ! Le prix de ces investissements peut être plus élevé mais, à terme, on y gagne en fonctionnement. Pour obtenir des aides de financement, il faut mener des démarches personnelles auprès des conseils régionaux, généraux, des agences de l’ADEME, de la commune, etc. Du côté des banques, j’aimerais souligner la démarche de la Banque populaire du Haut-Rhin, qui a ouvert un prêt bonifié destiné aux particuliers souhaitant construire une maison protectrice de l’environnement. Il faut encourager ce type de démarche pour que cela se généralise dans tous les établissements financiers. Entretien réalisé par Christelle Célarié Pour aller plus loin Association HQE http://www.assohqe.org/