Rares sont les garçons touchés par cette pathologie : 9 anorexiques sur 10 sont en effet des jeunes filles, âgées de 12 à 20 ans. Même si certains spécialistes se risquent à donner des explications, les causes profondes de ces troubles alimentaires restent mystérieuses. Comment déceler un comportement anorexique ? Il est parfois difficile de faire la différence entre un simple régime, où la jeune fille se satisfera de quelques kilos perdus, et l’anorexie, qui l’enfermera progressivement dans un comportement autodestructeur. Certains symptômes et des attitudes révélatrices peuvent vous alarmer : – Une perte d’au moins 15% du poids initial accompagnée d’une méconnaissance de la maigreur atteinte – L’arrêt des règles (aménorrhée) – Des restrictions alimentaires avec un investissement fort dans la préparation des repas des autres, un intérêt subi pour les recettes, les valeurs caloriques, etc. – Un isolement progressif : moins d’amis et une dépendance accrue au cocon familial – Un surinvestissement intellectuel et physique : l’anorexique est hyperactive La prise en charge Le problème majeur est l’attitude de la principale intéressée. Elle n’a souvent aucune conscience de la gravité des symptômes et des conséquences possibles : insomnie, chute de cheveux, perte de mémoire puis, à long terme, décalcification, chute de tension, tendances suicidaires, problèmes cardiaques. Elle refuse souvent tout suivi médical. Pourtant, seule une aide extérieure peut lui faire accepter une démarche thérapeutique comprenant : – Un suivi médical ou une hospitalisation en cas d’amaigrissement extrême – Une psychothérapie lui permettant de se réconcilier avec son corps et avec la vie – Une rééducation du mode alimentaire Plus l’anorexie est détectée tôt et plus les chances de s’en sortir sont grandes. par Sandrine Damie Pour plus d’informations Groupe d’étude français sur l’anorexie et la boulimie (aide et informations) 7, rue Antoine Chantin 75014 Paris 01.45.43.44.75