Gratuit et sans engagement

DEVIS EXPRESS

Veuillez activer JavaScript dans votre navigateur pour remplir ce formulaire.
Nom
Edit Template

Gratuit et sans engagement

DEVIS EXPRESS

Veuillez activer JavaScript dans votre navigateur pour remplir ce formulaire.
Nom
Edit Template

Les effets de la DHEA

Concrètement, quelles leçons tirez vous de l’étude sur la DHEA que vous avez co-dirigée avec le Pr. Baulieu ? Cette étude a duré un an et porté sur 280 personnes : 70 hommes et 70 femmes de 60 à 69 ans, 70 hommes et 70 femmes de 70 à 79 ans, en bonne santé physique et mentale. On leur a donné chaque jour soit 50 mg de DHEA, dose fixée après une première étude pharmacologi-que, soit un placebo, sans que ces personnes sachent si elles absorbaient l’un ou l’autre. Tou-tes ont été suivies très régulièrement par différentes équipes médicales. Ceux qui ont reçu la DHEA l’ont bien tolérée, c’est un premier résultat important, et ont retrouvé des taux équiva-lents à ceux d’adultes jeunes. Ce qui veut dire que cette molécule n’est pas toxique et quelle ne s’accumule pas dans l’organisme. Les effets observés permettent de dire que l’administration surveillée et contrôlée de DHEA peut contrecarrer certains désagréments liés au vieillissement. Surtout pour les femmes les plus âgées, celles qui avaient au début de l’étude les taux les plus bas de DHEA. Mais rien ne permet de dire que c’est une hormone de jouvence ! Pouvez vous détailler les résultats obtenus pour les différentes catégories de personnes étudiées, hommes et femmes, plus ou moins âgés ? D’une manière générale, les personnes âgées sont souvent victimes de fractures, qui ont par-fois des conséquences dramatiques, d’où l’intérêt d’étudier les effets de la DHEA sur les os. La prise régulière de DHEA a induit, chez toutes les femmes de l’étude, une augmentation de la densité osseuse, et chez les plus âgées, une reconstruction de l’os. C’est très important, mais on n’observe pas le même phénomène chez les hommes. Les dermatologues ont aussi constaté une amélioration considérable de la peau, à la fois chez les femmes et chez les hommes : augmentation de la production de sébum, meilleure hydratation, diminution de la coloration jaunâtre. Enfin, on a examiné les effets de la DHEA sur la libido : seules les femmes de plus de 70 ans ont réagi positivement avec augmentation de l’intérêt libidinal et meilleure satisfac-tion sexuelle. Ce qui est très intéressant car on a tendance à négliger la sexualité des femmes âgées. Aujourd’hui, on propose aux femmes, à la ménopause, un traitement hormonal de substitution (THS), qui a notamment pour conséquence de préserver le capital osseux et la qualité de la peau, va-t-on le remplacer par la DHEA qui semble avoir les mêmes effets chez les femmes âgées ? Les effets de la DHEA sur l’os sont effectivement semblables à ceux des oestrogènes, pres-crits aux femmes à la ménopause. C’est normal car la DHEA induit naturellement une aug-mentation de cette hormone. Un certain nombre de femmes s’inquiètent des risques éventuels d’une prise prolongée d’oestrogènes. On se demande si la DHEA peut constituer une alterna-tive au traitement hormonal de substitution tel qu’il existe aujourd’hui. Mais il est impossible de répondre à cette question sans faire des études supplémentaires et approfondies. Quelles études vous paraissent aujourd’hui nécessaires pour mieux cerner les effets de cette molécule sur les méfaits du vieillissement ? Nous n’avons pas fini de dépouiller les résultats de cette première enquête, DHEAge. Il nous reste à voir les conséquences de cette prise quotidienne de DHEA sur le système immunitaire, sur les performances cognitives, sur la sensation de bien être, et chez les femmes de 60 à 69 ans, sur les fonctions musculaires. Ensuite, nous voudrions entreprendre un travail de même type chez les personnes de plus de 80 ans, dont le nombre va se multiplier dans les années à venir, et qui sont les principales victimes de fractures, avec les conséquences les plus graves. Par ailleurs il serait absolument nécessaire de lancer une grande étude sur la mortalité et la morbidité d’une population de 5000 personnes suivies pendant cinq ans pour connaître vrai-ment l’incidence de la DHEA sur les maladies liées au vieillissement. Pour savoir si elle peut prévenir certaines d’entre elles. Une telle étude coûtera beaucoup d’argent, mais elle est ex-trêmement nécessaire si l’on veut obtenir une connaissance approfondie des effets de la DHEA. Propos recueillis par Margaret Valanges

Contact

Compagnie Des Femmes © 2025 – Courtier en Assurance, une marque de la SARL CABINET BERGES – Siren 349 036 426 – ADONYS 128 RUE LA BOETIE 75008 PARIS – Assurance RCP et Garantie Financières : 113.520.558 | ORIAS : 07008279