A la plage, dans le train, en classe, les téléphones portables sonnent en choeur. Ils sont partout. Tout contre vous, ils émettent des ondes radio et un faible champ magnétique. Sont-ils dangereux pour notre santé ? Ce que nous savons des ondes et de leurs effets Les téléphones portables (cellulaires) sont reliés au réseau conventionnel par des relais radio, qui communiquent également entre eux, de façon à transférer les communications de cellules en cellules au fur et à mesure des déplacements. La fréquence de ces ondes est de 900 ou 1800 MHz, et votre téléphone vous irradie avec une puissance de 2 W au plus. Et comme votre merveilleux appareil économise l’énergie tout en essayant de ne pas accaparer la fréquence à lui tout seul (tout le monde téléphone en même temps), il émet de façon discontinue et pulsée des ondes à basse fréquence, cette fois. Et se faisant, il décharge sa petite batterie (même fréquence), créant ainsi un champ magnétique de faible intensité. Les relais, eux, sont plus puissants (60 W environ), mais leurs émissions de micro-ondes perdent très vite leur énergie. L’impact des émissions du téléphone lui-même est probablement plus marque du fait de sa proximité immédiate. Ces ondes sont-elles risquées pour l’individu ? Certaines études épidémiologiques d’observation ont été menées. Les expositions au risque n’étaient hélas pas comparables d’une étude a l’autre : les intensités des radiations, les durées d’exposition variaient considérablement, et aucune ne portait sur des téléphones portables à l’exception d’un travail réalisé auprès de 195 000 employés de la compagnie Motorola, accumulant un total de 2.7 millions de personne-années d’exposition. D’autres populations observées comprenaient des radio-amateurs, des militaires, des personnels de station radio ou de télévision. Les résultats sont donc difficiles à comparer, mais ne sont pas en faveur d’une augmentation du nombre de tumeurs. En fait, il semble que l’on ne puisse trancher au vu de données trop rares. Alors que faut-il en penser ? Une réponse épidémiologique demandera encore des années, et les essais in vitro ou chez l’animal ne peuvent que donner des indications sur les mécanismes physiques. Mais il est vraisemblable que le risque soit faible. S’il était important, il serait plus facile de le faire apparaître dans les études. Alors que ces appareils sont devenus indispensables… qui va avancer le “principe de précaution” si cher a nos politiques ? Il convient de se souvenir d’autres risques apportés par la technologie, et totalement acceptés par la société : le risque automobile, par exemple, est énorme. Article réalisé par Ekko