L’homéopathie peut-elle soulager les maladies dites féminines : douleurs prémenstruelles, migraine, par exemple ?
La réponse est évidemment oui : l’homéopathie est efficace à tous les âges et pour les deux sexes. Concernant les douleurs comme la migraine, un effet antalgique immédiat est souvent obtenu par les médicaments allopathiques, bien qu’au prix, parfois, d’effets secondaires non négligeables. Mais l’homéopathie agit aussi sur les phénomènes douloureux aigus comme les migraines (qui ne sont d’ailleurs pas l’apanage des seules femmes) ou les douleurs prémenstruelles. Une véritable stratégie dite ” symptomatique” (action immédiate sur le symptôme douleur) peut être mise en oeuvre par le médecin homéopathe. De plus, l’homéopathie propose des traitements de fond régulateurs, parfois définitivement curatifs grâce à une stratégie spécifique d’action sur le terrain de la (ou du) malade. Le thème de la douleur est au premier plan des préoccupations des médecins homéopathes, qui l’ont inscrit au programme de leur prochain congrès national, à Paris, en octobre 2002.
L’homéopathie peut-elle venir en aide aux femmes enceintes et à celles en préménopause ? Si oui comment ?
Pour la grossesse, l’homéopathie apporte des solutions au quotidien : les vomissements du début de la grossesse (médicaments homéopathiques sans risque de malformation chez le futur bébé) ; les nombreuses affections intercurrentes en cours de grossesse pour lesquelles l’utilisation des médicaments allopathiques est souvent contre-indiquée ; les troubles du sommeil, l’anxiété de fin de grossesse. De plus, l’homéopathie propose de véritables stratégies thérapeutiques pour la préparation à l’accouchement : facilitation du travail, prévention des complications immédiates. Elle est également très utile pour traiter certains problèmes de l’allaitement (insuffisance de la lactation, tétées douloureuses, crevasses, début de lymphangite) et permet, enfin, un rapide rétablissement de l’état général après l’accouchement. Concernant les symptômes de la préménopause, les femmes peuvent compter également sur des solutions préventives et curatives homéopathiques. Les troubles de l’humeur et du comportement, les “bouffées de chaleur”, les anomalies des cycles…, peuvent être ainsi soulagées.
Les remboursements des soins et consultations en homéopathie vous semblent-ils satisfaisants ?
Malgré un nombre croissant d’utilisateurs et de prescripteurs, la part des médicaments homéopathiques dans les remboursements de l’assurance maladie représente moins de 1 % des remboursements de médicaments. L’homéopathie ne creuse pas le “trou” de la Sécu ! Au contraire, elle est source d’économies, car le coût remboursé du médicament s’avère trois fois inférieur à celui de l’allopathie (2,27 euros contre 7,16 euros selon une enquête nationale CNAMTS, en 1996). Le coût annuel remboursé des médecins homéopathes (incluant les honoraires, les prescriptions et les arrêts de travail) est deux fois moins élevé que celui des médecins généralistes allopathes (157 000 euros contre 296 000 euros, CNAMTS, 1998). Enfin, 87 % des patients ayant reçu un traitement par un médecin homéopathe ne consultent pas d’autres médecins pour la même affection (IPSOS 2002). Cela dit, les médecins homéopathes, comme leurs confrères allopathes généralistes et spécialistes, demandent d’urgence une revalorisation significative de leurs honoraires, trop longtemps bloqués à un taux insuffisant. On ne sera que mieux soignés par des médecins correctement rémunérés et plus préoccupés par leurs patients que par l’équilibre financier leurs cabinets !
Quant aux patients, je pense qu’ils sont surtout préoccupés d’obtenir un remboursement correct (ce qui ne veut pas dire total) par la Sécurité sociale ainsi que par leurs assurances complémentaires mutualistes ou privées. Entretien réalisé par Christelle Célarié