Le stress. On applique ce terme à toutes les situations de tension où un grand investissement de notre énergie est requis, où l’importance des délais comme les complications relationnelles nous mettent sous pression ! Mais on parle moins des conséquences de ce stress sur le long terme et de la présence d’un possible épuisement professionnel, ou Burn Out en anglais, terme mettant l’accent sur un effet explosif de cette tension emmagasinée.
Outre la fatigue, l’anxiété ou l’irritabilité issue des situations stressantes, il existe un point de rupture où l’épuisement prend un caractère émotionnel et conduit les travailleurs appliqués que nous sommes à un réel changement de notre rapport à la réalité. Cela peut commencer par un accroissement des plaintes de santé, des bobos multiples aux problèmes d’estomac, puis des signes de comportements inhabituels comme des crises de colère soudaines, ou encore une tendance à l’isolement et à la consommation de substances pour tenir le coup.
Si cet épuisement affectif et physique persiste on voit apparaître un véritable tableau dépressif avec négativisme, culpabilité, frustration et sentiment d’inutilité. Les sujets ainsi rongés par leur activité se consument littéralement. On peut alors les voir affirmer être au bout du rouleau, vidés, sans pouvoir être eux-mêmes, insensibles aux personnes qui les entourent. Ceci débouche alors sur une baisse d’efficacité et de performance, une diminution franche de l’accomplissement personnel et parfois l’issue dramatique du suicide. Les professionnels les plus touchés par cet épuisement ou Burn Out, sont ceux dont le métier est de servir une clientèle et dont le principal instrument de travail est leur propre personne.
On les retrouve dans les contextes de soignant où les demandes émotionnelles sont importantes et où, petit à petit, la fatigue physique et émotionnelle amène l’individu à une conception négative de soi, à des attitudes négatives au travail et à une diminution progressive et importante de son implication. (C. Maslach, chercheur en psychologie sociale faisant autorité). Lowen, spécialiste de l’énergie propose 4 types de protection : – Respirer : physiquement et psychologiquement, – S’exprimer : activités libératrices des frustrations et des tensions ou exercices visant à extérioriser la colère, la peine et la peur. Ou encore des activités plus ludiques ou artistiques permettant de renouveler les énergies, – Régler ses conflits : Le conflit est inévitable, du fait des différences, mais s’il perdure, il engloutit une grande quantité d’énergie. Sa résolution permet d’enrayer cette fuite énergétique, – S’entourer de gens positifs et de belles choses. La recette n’est pas magique, mais comme dit le proverbe : charité bien ordonnée commence par soi-même. Se préserver et s’aimer, c’est s’assurer de pouvoir s’impliquer envers les autres tout en préservant son accomplissement personnel. Article réalisé par Ekko